Le français vient de se faire sortir sèchement par une des stars du circuit, qui plus est sur terre battue, David Ferrer. Le score et le temps de jeu sont sans appel : 6-3 , 6-3, 6-2 en 1H47. Dans un résumé sans équivoque, L’Equipe souligne la différence de niveaux entre les 69ème et 6ème mondiaux* : « Certaines amorties sont bien jolies, certains revers déclenchent l’admiration, mais le Français joue par intermittence. Son tournoi, il l’a fini dans sa tête et dans ses jambes contre Albert Ramos au premier tour… ». Et pourtant, cela ne va pas empêcher le tricolore de faire cette surprenante déclaration : « Cela va faire prétentieux, mais je ne pense pas qu’il y ait une grosse différence entre nous. J’étais juste un peu moins bien placé, moins en jambes, et j’ai beaucoup loupé. Je n’ai pas eu l’impression qu’il me dominait énormément. J’ai surtout eu l’impression de faire beaucoup d’erreurs. »
Peut être que Benoît Paire devrait peut être s’interroger sur les raisons de ses nombreuses fautes directes (51 en seulement 3 petits sets). Ne seraient-elles pas justement dues à la valeur de l’adversaire ? Et la grosse différence entre eux, pour reprendre son expression, c’est que David Ferrer s’engage dans un tournoi en espérant aller jusqu’au bout, pas seulement pour un match ! Le Français avoue ainsi avoir été « émoussé physiquement et mentalement » ce qui prête à sourire après un seul match surtout quand on estime avoir un niveau proche de son adversaire du jour. D’ailleurs, il reconnaît lui-même ses (grosses) limites : « J’ai appris aussi que physiquement, ce n’était pas encore ça. Et mentalement, j’ai eu du mal à me remettre dans le tournoi après mon premier match. C’est comme si c’était fini après Ramos, parce que j’avais déjà fait un gros truc. J’ai appris qu’il fallait rester concentré, rester dedans et surtout travailler physiquement. »
Enfin un peu de bon sens se dit-on. Et bien non, Benoît Paire persiste et signe : « Je pense que dans un jour où je me sens vraiment bien, je peux faire quelque chose contre ce style de jeu. Mais c’est un très bon joueur, je ne dis pas le contraire. J’ai appris énormément de choses ici. Au plan du tennis, ça m’a conforté dans l’idée que j’avais le niveau pour battre de très bons joueurs sur terre battue ». Donc on résume : si le temps est à peu près bien (ni trop humide ni trop chaud), si David Ferrer arrive émoussé après par exemple une victoire sur un gros tournoi et si la rencontre a lieu au premier tour, alors peut être que Benoît Paire arrivera à gagner un match ! Ca fait tout de même beaucoup de conditions pour un joueur dont les seuls titres gagnés l’ont été sur 2 tournois challengers et le meilleur résultat en Grand Chelem un 2ème tour. De quoi aspirer à la modestie et au travail donc. CQFD.
*http://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Paire-n-a-pas-tenu-le-choc/287902
A part ça j’espère que Tsonga va gagner contre Murray en finale de Roland Garros aujourd’hui !!
Désolé mais on annonce la victoire d’un outsider: la pluie!
Personne le l’avait vue venir celle-là pourtant ça fait déjà 2 semaines qu’elle pointe le bout de son nez.