Présidentielles 2012 : les dix nominés sont connus

10 en attendant d’autres retardataires ?

Une chose est sûre, il y aura au moins 10 candidats à la présidentielle française. Du moins si l’on prend pour argent comptant leurs déclarations. Les candidats avaient, en effet, jusqu’à 18 heures vendredi pour déposer les 500 parrainages requis au Conseil constitutionnel. Ce dernier publiera alors la liste définitive après les vérifications d’usage lundi après-midi. Les dix élus des maires seraient donc : Nicolas Sarkozy, François Hollande, Marine Le Pen, François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly, Nicolas Dupont-Aignan, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud et Jacques Cheminade.

Des 6 premiers nommés, 5 n’ont eu aucun soucis à rassembler les indispensables parrainages tandis que la candidate du FN a, comme à son habitude, entretenu un faux suspense.  Les 4 derniers, moins connus, ont, en revanche, rencontré des difficultés certaines. Nicolas Dupont-Aignan, ex-UMP, représentant de Debout la République, revendique tout de même 708 signatures et annonce fièrement que : « Désormais candidat, (il va) pouvoir dire haut et fort aux Français qu’une autre politique est possible. » Philippe Pouton, successeur moins médiatique de Besancenot pour le NPA, avait indiqué devoir « serrer les fesses ». Il peut compter sur 572 signatures. Nathalie Arthaud, là encore moins populaire qu’Arlette Laguiller, se voulait confiante jusqu’au bout. Elle aura eu raison avec 521 parrainages. Enfin, le dernier de la liste revendique 538 signatures. Il a déjà été candidat à la fonction suprême en 1995 mais n’avait pas pu rééditer cet exploit ni en 2002 ni en 2007. Celui qui avait appelé à voter VGE en 1981 et Ségolène Royal en 2007 tente de se définir comme un « gaulliste de gauche ». Ses détracteurs lui rappellent ses démêlés avec la justice et lui prêtent des affinités avec l’extrême-droite.

Nous pouvons également signaler que deux autres candidats n’ont pas encore officiellement jeté l’éponge, laissant planer le doute sur leur qualification in extremis. Il s’agit de deux candidats écologistes, Corinne Lepage (Cap 21) et Jean-Marc Governatori (Alliance écologiste indépendante). Ce dernier avait d’ailleurs proposé récemment le rassemblement des forces écologistes afin de ne proposer qu’un candidat écologiste. Leur éventuelle qualification dans la course aux présidentielles se trouve désormais entre les mains des Sages du Conseil constitutionnel.

Au rayon des disparus figure une surprise avec le retrait de la candidature de Dominique de Villepin qui n’aura donc pas connu de « miracle républicain ». Carl Lang, ex-FN, manque aussi la dernière ligne droite pour 30 signatures. Maxime Verner, 22 ans seulement au compteur, a aussi été contraint à l’abandon : « Je dois me rendre à l’évidence, je ne pourrai pas recueillir le nombre requis de présentations d’élus« . Il était candidat autoproclamé de la jeunesse.

Une nouvelle donne pour le début de la véritable campagne : la révision du temps de parole

Jusqu’alors, la presse était soumise à l’équité du temps de parole, notion complexe, prenant en compte la représentativité aux dernières élections, les enquêtes d’opinion et la « dynamique » de campagne. Mais, dès mardi, tout change avec l’entrée en jeu de la stricte égalité entre candidats. Jusqu’au 8 avril, les médias seront tenus de respecter une égalité de temps de parole entre les candidats en décidant toutefois des émissions dans lesquelles ils vont apparaître. Par exemple, on comprendra ainsi aisément qu’une exposition dans la matinale de France-Inter ne sera pas la même que dans une émission diffusée en début d’après-midi, même si d’un point de vue légal, l’égalité aura été rigoureusement respectée. Ceci aboutira paradoxalement à une moindre couverture de la campagne puisque il faudra accorder le même temps de parole à 10 voire 12 candidats.

A partir du 8 avril, la règle d’égalité sera encore renforcée avec cette fois la notion d’obligation de programmes comparables pour tous les candidats pendant les deux dernières semaines de campagne. Dans sa globalité, la presse a dénoncé les règles édictées par le CSA, les jugeant impossibles à respecter. TF1 et France 2 préfèrent ainsi renoncer durant cette période à leurs rendez-vous phares que sont Parole de candidat et Des paroles et des actes. Avec la multiplicité des candidats, il y aura donc…moins de politique dans les médias. Incongru ? Pas du tout, juste Français !

 

 

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