Le héraut Sarkozy chargé de guider le bon peuple vers son salut éternel n’en finit plus de tomber. En cause cette fois-ci, ses comptes de campagne pour la présidentielle 2012 invalidés par le Conseil Constitutionnel dont il est lui-même membre. Cela arrive au plus mauvais moment pour l’UMP déjà en très mauvaise situation financière. Un appel aux dons est même lancé.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’ex-premier parti de France en est réduit à faire la manche ! Plus fort encore, son président, Jean-François Copé, en appelle même aux Français non sympathisants de l’UMP pour renflouer les caisses au nom de la…démocratie ! Si le portefeuille est vide, l’humour est bien présent et Jean-François Copé peut toujours se lancer dans une grande tournée en one-man-show pour faire rentrer quelques pièces ! Dès lundi, une souscription nationale est lancée pour tenter d’éponger une dette évaluée à plus de 35 millions d’euros (l’ancien trésorier démissionnaire parlait de 50 millions).
La claque des législatives a fait perdre beaucoup d’argent à l’UMP (environ 13 millions). De même, le parti a été sanctionné financièrement pour le non-respect de la parité au sein de l’Assemblée nationale. Dans le même temps, l’UMP s’est offert un coûteux nouveau siège qui va revenir entre 3 et 4 millions d’euros par an pendant 14 ans. La guerre des chefs a aussi plombé les caisses puisque Jean-François Copé et François Fillon ont largement puisé dans la cagnotte de la maison pour s’affronter. Enfin, la cerise sur le gâteau est venue du Conseil constitutionnel qui a confirmé le rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. De quoi faire définitivement basculer les comptes dans le rouge vif.
Cette décision est objectivement tout sauf une surprise tant la ficelle est grosse depuis des années. L’exécutif se déplace depuis des années aux frais de l’Etat pour sa campagne électorale et glisse dans le séjour (de plusieurs jours parfois) une visite d’usine d’une heure pour justifier la dépense d’Etat et non pas le déplacement en campagne électorale. La ficelle est grosse, mais elle fonctionne depuis toujours ou plutôt fonctionnait ! Il faut croire que Nicolas Sarkozy a un peu trop tiré ce coup-ci jusqu’à la casser. Dans un premier temps, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) avait rejeté les comptes de campagne et le Conseil constitutionnel, consulté en appel, n’a pu aboutir qu’aux mêmes conclusions. Et il est difficile de crier au complot quand on regarde la composition de cette dernière, plus à droite qu’à gauche. En conséquence, l’Etat ne remboursera pas 47,5% des sommes engagées, soit 11 millions d’euros. Nicolas Sarkozy a évidemment dénoncé un acharnement contre lui et décidé de démissionner du Conseil constitutionnel, ce qui est en théorie impossible (tout ancien Président y est nommé membre à vie). Avec toutes les affaires dans lesquelles son nom est cité (Béttencourt, Tapie, Karachi…) et désormais ce nouveau rebondissement, la position de victime dans laquelle Nicolas Sarkozy adore se draper apparaît de plus en plus intenable.
La classe politique est corrompue
Ce scoop de première
Ca fait à peine 150 ans qu’on vous le dit
Il s’en tirera comme ce bon vieux Jacques en invoquant la sénilité
PS : Sarkozy réduit eu simple rang de « messager », le navire Admin tangue …
… sévèrement vers la gauche
Ben disons qu’il a été présenté un peu comme cela par la droite non? Celui qui allait guider ses concitoyens vers la rédemption…
Le navire Admin tangue surtout vers l’apolitisme. Mettez-moi un nain qui fait que des conneries et je taperai dessus allègrement. Mettez-moi un gros tout mou et j’agirai à l’identique. Tant qu’ils ne respecteront pas leurs promesses de campagne (c »est-à-dire toujours), je serai là pour les insulter, en tout bien tout honneur bien évidemment (quoique…).
PS: Edwy qui me taxe de gauchiste, on aura tout vu!
Z’ont qu’a faire comme Robert Hue il fût un temps, quand il vendait du muguet pour financer son parti.
Je vois bien JF Copé vendre des Roses sur le bord de la route.
Bonne idée!
L’UMP pourrait aussi se retourner contre celui qui s’est porté garant du prêt et qui a engagé sa personne physique et non morale (donc bien lui et non son parti politique) , un certain Nicolas Sarkozy.