La vie n’est pas un long fleuve tranquille quand on est militant UMP depuis la défaite de leur maître à penser en 2012. La bataille pour la présidence entre François Fillon et Jean-François Copé a fait des ravages. Pour introniser officiellement Nathalie Kosciusko-Morizet la grande favorite, comme candidate officielle à la mairie de Paris, l’UMP a organisé une élection interne, dont on nous promettait le plus grand bien et une vraie leçon de démocratie.
En réalité, cette élection, censée désignée le candidat officiel entre quatre postulants (Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Legaret, Pierre-Yves Bournazel et Franck Margaina, a une nouvelle fois tourné à la farce. Pierre-Yves Bournazel avait appelé dès vendredi soir à la suspension du scrutin pour fraudes avérées. Plusieurs rédactions avaient essayé avec succès, et sans grande difficulté, l’usurpation d’identité dans ce vote par internet.
Le vote qui doit durer quatre jours (jusqu’à demain soir) n’a toutefois pas été annulé. Le conseil de la primaire s’est réuni en urgence samedi pour faire le point, en compagnie des candidats, et a décidé le maintien du scrutin. Les candidats se sont engagés à ne plus faire campagne (ce qui n’était pas le cas vendredi). Jean-François Copé a tenté de minimiser les incidents en prenant le tout d’un ton léger : « Nous apprenons effectivement la démocratie, c’est assez nouveau, et pour ce qui que me concerne, je considère que c’est indispensable. Nous avons d’ailleurs changé nos statuts pour que, dans ce domaine, on progresse. J’espère que pour les primaires de 2016, nous serons au point. C’est l’engagement que je prends avec le sourire ! ». Espérons en effet que d’ici là, tout soit réglé !