…en vendant nos tweets.
Il faut se pencher du côté de la presse informatique pour dénicher cette précieuse information : Twitter a vendu, le 17 février dernier, l’intégralité des tweets passés par les utilisateurs de ces deux dernières années à deux sociétés, DataSift, anglaise, et Gnip Inc., américaine. C’est par une dépêche d’annonce Reuters que les faits ont été révélés le 1er mars, sans créer de tourments d’un côté ou l’autre de l’Atlantique.
Les deux sociétés ont ainsi fait main basse sur une quantité phénoménale de courts messages en 140 caractères puisqu’on évalue à 250 millions le nombre de tweets échangés chaque jour. Le but évident et annoncé est à leur tour de monétiser ces données personnelles à d’autres sociétés. Ces dernières pourront ainsi évaluer, par exemple, l’impact d’une campagne de publicité ou tout simplement avoir le ressenti des gens sur leurs produits en affinant les recherches par sexe, par date ou bien encore par localisation géographique. 700 firmes se sont d’ores et déjà montrées intéressées. On appelle pudiquement cela de l’intelligence marketing quand d’autres évoquent un sentiment de viol d’intimité.
Pour éviter de faire trop de vagues, le réseau social a pris garde d’exclure les messages privés et ceux qui ont été jadis supprimés. Le problème réside dans le fait que, par définition, tous les comptes sont paramétrés en accès public. Il faut une manœuvre de l’utilisateur pour passer en mode confidentiel. Autant dire que seule une minorité de personnes passera à travers les mailles du filet. De même, il a été précisé que les données seront globalisées afin d’éviter de suivre à la trace, tweet après tweet, une personne en particulier. En théorie du moins.
Au moins, désormais, nous sommes au courant. Si nous ne voulons pas que Twitter transforme nos écrits en monnaie trébuchante, il faut soit basculer en mode confidentiel -ce qui en limite fortement l’intérêt- soit effacer tous ses messages -ce qui se révèle fort astreignant-. A vous de choisir le moindre mal.
Pas Twitter. Pas l’intention.
Moi non plus. J’avoue avoir raté le train de Facebook et Twitter.
En même temps, c’est un peu le même train avec lequel on transoorte des déchets nucléairs, trop dangereux …
C’est pas faux! La preuve avec cet article…