Les chiffres n’arrêtent plus de tomber, plus mauvais les uns que les autres, contredisant tous les objectifs gouvernementaux. Et si l’on veut tenir l’objectif présidentiel d’un retour à l’équilibre des comptes publics d’ici 2017, il va encore falloir plus se serrer la ceinture en 2014. Car non seulement le déficit ne passera pas sous la barre des 3,7% attendus (au lieu des 3% initialement escomptés) mais il augmentera même à 3,9%. Voilà pourquoi des coupes supplémentaires dans le budget de l’Etat 2014 sont envisagées ainsi que des hausses d’impôts.
Le gouvernement a beau s’en défendre par la voix du ministre délégué au Budget au micro d’Europe 1, Jérôme Cahuzac, qui refusait de parler de hausse d’impôt, mais il devra bien s’y résoudre d’une manière ou d’autre. Ce dernier a avoué lui-même un trou de 5 à 6 milliards : « En 2013, 5 à 6 milliards d’impôts ont été levés et ne le seront pas en 2014, car ils ne pouvaient l’être qu’une seule année. Si nous ne faisons rien de plus en matière de fiscalité, l’année prochaine il y aurait donc 5 à 6 milliards d’euros d’impôts de moins ». Sans compter les mesures prises pour lancer le fameux pacte de compétitivité qui coûtera énormément d’argent dès 2014. En tout, ce sont donc 18 milliards à trouver. Et encore, ces calculs sont une fois de plus effectués à partir de prévisions de croissances résolument optimistes, qui seront, de toute évidence, révisées à la baisse d’ici là, comme celles de 2013 viennent de l’être une première fois.
Si la hausse de la TVA prévue pour le 1er janvier 2014 améliorera les finances de l’Etat, elle ne fera pas tout. Reviennent alors plusieurs idées déjà évoquées et à chaque fois démenties en haute sphère, comme l’anticipation de la mise en place de la nouvelle fiscalité écologique qui doit progressivement monter en puissance jusqu’en 2016 ou encore la fiscalisation des allocations familiales. L’augmentation du gazole, la mise en place d’une nouvelle taxe carbone et la taxe à 75% sont autant de pistes pour le gouvernement. Et parallèlement, ce sont 12 milliards de dépenses en moins qui devront être trouvées. De quoi donner de sérieuses migraines à l’exécutif et l’envie de passer outre la promesse de ne pas toucher au porte-monnaie des Français en 2014. Encore une fois, les promesses n’engagent que ceux qui les croient…
Pour preuve de ces grandes manœuvres à venir, Libération n’hésite pas à titrer ce jour : « Hollande prépare l’opinion à une marche arrière sur ses grands objectifs ». Là encore, selon le quotidien, les promesses vis-à-vis de Bruxelles ne sauraient être tenues sans prélèvements obligatoires supplémentaires. Pire encore, on voit mal comment François Hollande pourrait tenir un autre de ses engagements, celui de la lutte contre le chômage. Il avait promis d’inverser la tendance d’ici la fin de l’année « coûte que coûte ». Or pour parvenir à réduire durablement le chômage, il faut de la croissance. Et encore, là où on pouvait se contenter de 1,7% au début des années 2000, c’est désormais le chiffre de 2% qui fait désormais référence pour les économistes. Autant dire un objectif inatteignable dans un avenir proche. De quoi habituer les Français à toujours plus de rigueur. François Fillon avait d’ailleurs obtenu le surnom de « Père la rigueur ». Il semblerait que, changement de majorité ou pas, il convienne toujours à son successeur. Et aux grincheux qui me taxeraient de pessimiste, je leur répondrais que je ne suis qu’un réaliste malheureusement. 2014 pire que 2013, c’est bien parti ! Et il se murmure même qu’une intervention télévisée de François Hollande est à l’étude pour préparer les Français à ce revirement. Au moins, vous voilà prévenus !
Rien sur moi et mon avant-dernière passe décisive hier
A s’demandé ce que je fous là
Ce site d’esbroufe
(oui, j’ai gagné un pari (pour du beurre comme dirait Léa, 5 ans et demi (ça compte à c’t'âge là
)) en casant ce mot, rien que pour la gloire
)
Non et je m’en excuse.
J’étais tellement décontenancé par la seconde mi-temps de mer.. que je rêvais d’une égalisation marseillaise. Du coup, j’ai raté de signaler ton entrée en jeu. Mais, heureusement, tu as vite corrigé ce relâchement coupable de ma part.
PS: Esbroufe n’est pas si dur à caser. Je veux que tu réitères ta performance avec un mot un poil plus compliqué!