Quand Dell rachète Dell

Comment relancer la vente de PC et reconquérir sa première place mondiale en tant que fabricant de PC avec la pression des actionnaires ? C’est à cette épineuse question que devait répondre Michael Dell. Et pour y répondre, il n’a pas trouvé mieux que de racheter son propre groupe qu’il dirige actuellement. Le deal conclu devient la plus importante opération de rachat depuis la crise financière.

Le conseil d’administration vient de donner son feu vert pour retirer à terme l’entreprise de la cotation, et ce afin de tenter de lui donner un second souffle avec les coudées franches. L’opération va coûter la somme colossale de 24,4 milliards de dollars répartie entre Michael Dell lui-même qui va investir toutes les actions qu’il détenait ainsi que des liquidités propres, un fonds d’investissement et le géant Microsoft.

Le fondateur restera à la tête de son entreprise créée en 1984. Bien loin de son apogée où il était numéro 1 dans les années 2000, le groupe subit de plein fouet la concurrence des smartphones et surtout des tablettes avec une baisse des ventes de 12,4% pour 2012, bien pire que HP ou Acer, qui limitent la casse avec -6,4%. Pour Michel Dell, l’objectif est double : la conquête du cloud computing, à forte valeur ajoutée, et la volonté de se recentrer sur le monde professionnel en quittant progressivement celui du grand public.

Mais pour mener à bien ces réformes et concurrencer directement IMB ou Cisco, la société doit prendre du recul, accepter de baisser son chiffre d’affaires dans un premier temps et attendre avant d’enregistrer les premiers résultats de la transformation. Ce qui était incompatible avec les contraintes d’un groupe côté en bourse comme le confirme un spécialiste du secteur : « Avec les obligations qui accompagnent la cotation, comme la publication des résultats et surtout le fait de ne pas manquer le consensus des analystes, les patrons de certaines entreprises se retrouvent pieds et poings liés, incapables de faire des transformations radicales ». On pourra en tout cas souligner le courage de Michael Dell qui aurait pu s’offrir une porte de sortie honorable et vendre ses parts. Au lieu de céder son groupe qui porte son nom, il a préféré miser une grande partie de sa fortune en espérant le faire briller à nouveau de mille feux. Pari certes osé mais terriblement risqué…

 

 

4 thoughts on “Quand Dell rachète Dell

  1. Tcho says:

    Ami du soir, bonsoir.

    Je déconseille Tahiti à quiconque possède un tabouret et une corde dans son jet privé lors du trajet de retour (pour faire les petites réparations soit même) :evil:

    La carte postale ne suffit pas à oublier le sable fin, les cocotiers, les colliers de fleurs et les tahitiennes :twisted:

    (s’en va trouver un canasson et un arbre)

  2. admin says:

    Quoi Tahiti??? :shock:
    Alors que la France grelotte et subit la pluie depuis 4 mois, Monsieur s’offre des vacances :!:
    Un vrai scandale.
    Je crois qu’on peut sans exagérer évoquer un Tchogate!!! :shock:

  3. Tcho says:

    J’en suis encore au col mais qui sait, vais ptet changer de marque :cool:

    A propos de mark, la paire Reus-Götze face à Giroud-Diaby ce soir :cool:

    Peut pas rater ça :cool:

  4. admin says:

    J’ai passé le match de l’équipe de France. Comme d’ailleurs à peu près tous matchs depuis un certain fiasco en Afrique du sud. Pour le fun, j’avais tout de même suivi l’Euro avec une nette préférence pour la leçon face à l’Espagne! :twisted:

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