Et il porte un nom: paupérisation. En effet, les bonnes nouvelles n’en finissent plus d’affluer. Une baisse de salaire d’un peu plus de 8€/mois pour ma femme correspondant à une hausse de cotisations (qu’on retrouvera sans doute sur bon nombre de fiches de paie), un prix d’électricité plus cher au 1^er janvier de 2,5% avec une autre promise 6 mois plus tard, une hausse du prix du gaz de 2,4% à la même date, le prix du diesel qui va probablement rejoindre celui du sans plomb d’ici quelques mois, une TVA appelée à augmenter avec le « choc de compétitivité du gouvernement », le timbre qui va prendre 5% encore au 1^er janvier (de 0,60 à 0,63€), la redevance qui augmente plus que l’inflation malgré un mode de calcul qui était censé nous mettre à l’abri des mauvaise surprises (presque +5% là encore), le gel pour la 2^ème année du barème des impôts et un régime de retraite en déconfiture.

Ce dernier censé être sauvé il y a à peine…2 ans par le même guignol qui veut prendre la tête de l’UMP puis celle de la France en 2017, un certain F.Fillon. Du coup, 3 voies se dessinent : une augmentation des cotisations, l’allongement de la durée de cotisation et donc mécaniquement du départ à la retraite ou un mode de calcul revu à la baisse (prise en compte des 30 meilleures années au lieu des 25). Bref, que du bonheur une fois de plus. Sans compter un niveau record de chômage que rien ne semble pouvoir enrayer.

Saluons quand même de maigres avancées de l’autre côté. La prime de rentrée scolaire a été revalorisée de 25%  passant à plus de 350€. Et le bisphénol A est définitivement interdit dans tous les ustensiles pour les enfants de moins de 3 ans en attendant son éradication totale en 2015. Quoi d’autre ? Je cherche encore… Oublions la renégociation du traité européen qui n’était qu’une pantalonnade. Idem pour la réforme bancaire censée faire trembler les banquiers. De rire sans doute à les entendre en ce moment.

Du coup, je me raccrochais vainement à l’espoir d’exemplarité cher à notre Président qui voulait en faire sa marque de fabrique. Sauf que, au hasard des mes pérégrinations virtuelles, je suis tombé sur cet article ce matin : http://tempsreel.nouvelobs.com/cumul-des-mandats/20121219.OBS2980/ministres-et-cumulards-d-indemnites.html Autant dire la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En 2010, en pleine réforme des retraites, les parlementaires, dans une étonnante unanimité, votaient en cœur la réforme de leur propre régime de retraite en mieux. Alors qu’on demandait un effort supplémentaire aux citoyens, eux faisaient précisément l’inverse en assouplissant un régime déjà largement exceptionnel à plus d’un titre. Alors, là, en 2012, qu’un gouvernement censé représenter le changement nous demande autant d’efforts en les laissant à la seule charge des citoyens de base, je dis non. NON à leur mafia organisée. NON à leurs petits arrangements. NON à leurs multiples mandats. Comment peut-on être occuper une fonction ministérielle et garder un mandat local à côté ? C’est tout bonnement impensable. Et qu’on arrête de nous prendre pour des cons en nous resservant le même argument jusqu’à overdose : le mandat local pour ne pas perdre pied avec la réalité. Je vous rassure, cela fait longtemps que nous ne sommes plus sur la même planète ! En attendant, à droite comme à gauche, on cherche à garder ses privilèges et on manœuvre pour ne surtout pas voir l’affreux rapport Jospin mis en place en 2013, qui prévoit de limiter une partie de ces cumuls- pas tous, cela serait trop beau! Nos élus peuvent encore passer de joyeuses fêtes de fin d’année 2012 sur notre dos…