Et le bonnet d’âne est attribué à… Christian Vanneste.
Le 10 février dernier, dans une vidéo diffusée sur le site www.libertépolitique.com, il a déclaré: « Il y a la fameuse légende de la déportation des homosexuels (…) Manifestement Himmler avait un compte personnel à régler avec les homosexuels. En Allemagne, il y a eu une répression et la déportation qui a conduit à peu près à 30 000 déportés, mais il n’y en a pas eu ailleurs. (…) Il n’y a pas eu de déportation homosexuelle en France. »
Au niveau des soutiens, Serge Klarsfeld, défenseur zélé de la cause juive des déportés, lui apporté un appui inattendu en confirmant les propos du député. Cependant, l’historien Mickael Bertrand contredit les deux hommes et parle de 62 Français déportés pour homosexualité, dont 22 arrêtés en Alsace-Moselle, 32 au sein du Reich (hors Alsace et Moselle), un dans un lieu indéterminé et sept en zone occupée.
Outre cette énième polémique, ce sont bien les propos homophobes de Christian Vanneste qui sont condamnés par l’ensemble de la classe politique française. Il faut dire que l’intéressé a déjà été condamné pour injures homophobes à 3.000 euros d’amende et à 2.000 euros de dommages et intérêts à l’encontre de plusieurs associations en 2005 avant que la Cour de cassation ne le blanchisse estimant que si ses propos «ont pu heurter la sensibilité de certaines personnes homosexuelles, leur contenu ne dépasse pas les limites de la liberté d’expression». Il avait récidivé sur son blog en 2010 en écrivant: «l’opposition outrancière entre pédophilie et homosexualité n’est pas fondée» légitimant ainsi l’amalgame entre pédophilie et homosexualité du numéro 2 du Vatican, Tarcisio Bertone.
Las de ses sorties médiatiques dont elle se serait bien passée en ce début (officiel) de campagne électoral, l’UMP semble bien décidé à régler définitivement le cas du soldat Vanneste et parle d’exclusion. Le parti présidentiel réfléchit en ce moment à l’investiture dans cette circonscription en vue des prochaines élections législatives. Deux noms se détachent, ceux de Gustave Dassonville et de Gérald Darmanin. La bataille dans la dixième circonscription du Nord est officiellement lancée.