Après la décision du parti écologique (EELV) de ne pas ratifier le texte du traité budgétaire de la majorité de laquelle elle fait pourtant parti et de rejeter le traité européen, Daniel Cohn-Bendit, fidèle à ses habitudes, a poussé un coup de gueule sur i-Télé : « Entre Europe Ecologie et moi maintenant, c’est une histoire terminée. J’ai mis, disons, ma participation à ce mouvement entre parenthèses (…) Provisoirement, je suspends ma participation ». Toutefois il s’est promis de « discuter » tout en disant qu’il ne « prendrait pas une décision seul ». On voit mal dans ces conditions comment il pourrait rester, ce dont il semble pleinement conscient évoquant « trois possibilités » : « l’immigration intérieure -être dedans mais ne plus rien dire et ne plus rien faire avec eux- sortir ou (…) créer autre chose ». Fidèle à son franc-parler, il a ajouté : « Ce n’est plus Europe Ecologie-Les Verts, c’est les Verts » avant de juger que « voter contre le traité et pour le budget, c’est n’importe quoi ».

Toujours aussi en verve au micro de BFMTV quelques instants plus tard, il est revenu sur cette « incohérence totale », fustigeant « une dérive gauchiste à l’intérieur d’Europe Ecologie ». Pour lui, voter contre le traité revient à voter contre le budget et contre le gouvernement. En toute logique, les ministres écologiques devraient partir : « Ils veulent le beurre, l’argent du beurre et les beaux yeux de la fermière (mais) pas sa cotisation ».

L’invitation à la démission des ministres d’EELV a toutefois été balayée du revers de la main sur i-Télé par Jean-Vincent Placé, président du groupe au Sénat. Il a ainsi affirmé ne « pas être sûr que le côté monocolore dans la période de crise soit bon pour le pays » et ajoutant qu’il fallait « de la diversité ». Ah, l’union des gauches, un condensé de bonheur…