Si l’américain n’a jamais été contrôlé positif durant sa carrière, c’est qu’il était « prévenu avant tous les contrôles » selon Michel Rieu, conseiller scientifique de l’Agence française de lutte contre le dopage, qui s’est exprimé aujourd’hui dans le journal Le Monde.
Il y explique que « les préleveurs ont éprouvé des difficultés à effectuer des contrôles inopinés sans que Lance Armstrong puisse bénéficier d’un délai de vingt minutes (…) En vingt minutes, beaucoup de manipulations sont possibles. Il effectuait des perfusions de sérum physiologique pour diluer son sang. Il remplaçait sa propre urine par une urine artificielle. Il s’administrait l’EPO par petites doses. La substance était indécelable. Sans les renseignements de la gendarmerie ou de la douane, il était impossible de combattre cette méthode ».
Et Michel Rieu va encore plus loin en remettant en cause bon nombre de responsables du cyclisme ainsi que l’ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy : « Ces appuis débordaient sur l’UCI et sur le Comité international olympique. Aussi, Lance Armstrong s’était entouré de scientifiques physiologistes, dont certains se sont défaussés par la suite (…) Il avait des moyens considérables pour se protéger et mettre en place une logistique. La rumeur voulait qu’il eût fait acheminer du sang depuis les Etats-Unis dans son jet privé». On devait ainsi le démission du président de l’AFLD, Pierre Bordry, à Lance Armstrong, bien aidé dans son entreprise par Nicolas Sarkozy : « En octobre 2009, Armstrong est convié à un déjeuner à l’Elysée. Derrière cette visite, on sait qu’il souhaitait obtenir le départ du président de l’AFLD,. Lequel a démissionné un an plus tard. En mars 2010, Armstrong a offert un vélo au chef de l’Etat ». Il précise ensuite sa pensée : « Quelques mois plus tard, le président de la République a profité d’une étape du Tour pour ériger Lance Armstrong en modèle de la jeunesse. Ce fut abusif ».
Il aurait également pu ajouter que Lance Armstrong était positif à tous les contrôles du fait de son cancer qui l’oblige de prendre des traitements à vie. D’où la difficulté pour les scientifiques de discerner le légal de l’interdit dans les échantillons du champion. Et encore plus s’il était effectivement prévenu à l’avance. De toute façon, le palmarès du Tour de France depuis le début des années 1990 (date sans doute de la généralisation du dopage avec des méthodes « professionnelles ») n’est qu’une vaste fumisterie. Il suffit de regarder les noms pour s’en persuader. Et même quand les repentis appellent de leurs vœux à ne plus figurer dans le palmarès final (Riis en 1996 par exemple suite à des aveux en 2007), l’UCI ne suit pas. Combattre le dopage, c’est tuer la poule aux œufs d’or. Et cela, l’UCI ne le veut pas quitte à fermer les yeux sur ces pratiques plus que douteuses. Et ses responsables vous assureront sans ciller, les yeux dans les yeux, que leur merveilleux sport est propre. Faire plus de 3 000 kilomètres en 3 semaines à l’allure d’une mobylette, pour sûr, j’y crois les yeux fermés…
Je sais, je sais, j’avais dit que je ne ferais pas de commentaires sur l’affaire mais j’ai craqué en lisant ceci!
Meal culpa. L’UCI: l’union des charlatans internationaux me fait bien rire décidément ou pleurer… Au choix.
En tous cas si un jour on n’a plus de pétrole, on pourra toujours pédaler et aller aussi vite grâce au dopage.
Ben carrément. En contre-la-montre; ils tournent à près de 60 km/h!
Exact,
Un 50cc pas débridé ça roule à 45.
Un Lance débridé, par contre ça fait du 60-70.
Quand tu vois l’énergie que produit la combustion du super, il doit chauffer plus qu’une mob le Lance…
On se demande où est son circuit de refroidissement… Il doit aussi prendre des trucs pour avoir une hyper sudation, ba oui avec les Watts développés il faut bien refroidir la machine. Faut penser à tout c’est un métier !
Je crois avoir lu que sa fortune est estimée à 100 millions d’euros donc il aura bien réussi à s’équiper autour de lui de quelques cerveaux brillants pour résoudre ces équations!
C’est bien connu, quand on aime, on ne compte pas.