Timothy Brown fait partie du cercle très fermé des miraculés, ceux des condamnés à mort qui échappent à in extremis à la sentence fatale. Testé séropositif en 1995, il a cessé de montrer tout signe d’infection à partir de 2007. Atteint de leucémie, il avait peu de temps auparavant reçu une greffe de moelle osseuse. Or son donneur, par une chance folle, possédait des cellules immunitaires mutantes résistantes au VIH. Les scientifiques estiment que seuls 0,3 à 1% des gens sont dotés d’une telle immunité au virus du sida. Il a ainsi pu guérir par cette greffe des deux maladies qui le rongeaient.

Désormais séronégatif, il claironne partout la même phrase: « Je suis la preuve vivante qu’on peut guérir du sida. Je peux produire toutes les analyses médicales le confirmant. » Même s’il sert de sujet de recherches à l’université de San Francisco en Californie, son cas ne peut servir de base pour guérir toutes les personnes touchées par le sida. D’une part, il n’y aurait pas assez de donneurs et d’autre part, la greffe de moelle osseuse est très compliquée et très lourde. Timothy Brown qualifie lui-même son parcours d’ »enfer« , la thérapie suivie s’avérant même mortelle dans un 1 cas sur 3.  Pour lui, la biotechnologie demeure la voie la plus sérieuse à une solution de masse. Il faudra donc encore attendre un peu avant de voir d’autres miraculés.