Le Che, Maradona et le pape !

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Voilà l’élection du pape résumée en une phrase, sur le site du Nouvel observateur de ce jour, par un chauffeur de taxi, Jorge Dawson : « On avait déjà le Che et Maradona, il ne nous manquait plus qu’un pape ! C’est bon ce soir d’être Argentin et d’avoir encore battu les Brésiliens ! ».

L’analogie avec le football est particulièrement trouvée puisque les klaxons aux envahis les rues de Buenos-Aires alors qu’ils sont d’habitude réservés aux soirs de matchs.  D’ailleurs, pour rajouter à la confusion, les gens se félicitent et crient leur joie, comme si les Argentins venaient de décrocher la coupe du monde !  La cause de cette hystérie collective : François. Non pas Bayrou même si le monde entier nous l’envie, mais bien Jorge Mario Bergoglio dit François, tout juste désigné successeur de Benoît XVI.

A 76 ans, il devient le 266ème successeur de Pierre et surtout le premier non-Européen depuis 12 siècles. Il est aussi le premier Argentin ou le premier François. Son nom a tout de même jeté un froid à Rome où les fidèles étaient massés en nombre. Si le nouveau pape n’est pas vraiment un inconnu, il ne figurait pas non plus parmi les favoris de cette élection. Passée la surprise, la foule l’a ensuite acclamé comme il se doit.

Le choix a été porté sur un homme simple, réputé s’occuper des pauvres. D’ailleurs le choix du nom François n’est pas anodin puisqu’il fait référence à Saint François d’Assise. En 2009, il déclarait ainsi que la pauvreté était ni plus ni moins qu’« une violation des droits de l’homme ». Le père Jorge Oesterheld, porte-parole de la Commission épiscopale argentine et réputé proche du nouveau pape confirme : « Francisco (…) est un homme de la rue, un homme du peuple. Il connait la pauvreté, la violence qui sont des questions cruciales en Argentine (…) Il a beaucoup travaillé dans les quartiers les plus pauvres et a toujours refusé le luxe. Il vivait dans un appartement modeste et prenait les transports en commun alors qu’une belle résidence de fonction et un chauffeur étaient à sa disposition. La lutte contre la pauvreté sera je pense un des axes forts de son pontificat ». Il fait figure aussi d’incorruptible en ayant toujours dit ce qu’il pensait des politiques et dénonçant la corruption. En septembre 2012, il avait fustigé les prêtes ne baptisant pas les enfants nés hors mariage en les qualifiant d’ « hypocrites ».

Alors, bien sûr, on ne verra pas François sur un des chars de la Gay Pride, mais ce n’est pas non plus son rôle ni ce que l’on attend d’un pape, garant des valeurs familiales. Si l’Eglise ne fait pas sa révolution, elle dénote une évolution des plus intéressantes via le choix de François. On ne peut que s’en féliciter en espérant que cela ne soit pas qu’un feu de paille.

 

7 thoughts on “Le Che, Maradona et le pape !

  1. Jack1010 says:

    mouais … argentin, faut le dire vite ……. le père du pape est un italien pure souche qui a migré en argentine !!

    moi je dis ça, je ne dis rien ….. :lol: :lol: :lol:

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