C’est en tout cas bien parti à en croire des images de la Nasa montrant la dislocation d’un bloc géant de glace du glacier Petermann au Groenland. Point d’hyperbole ici puisque l’iceberg se révèle deux fois plus grand que Paris ou Manhattan. Le phénomène n’est pas sans précédent puisque le même glacier avait déjà perdu en 2010 un immense morceau de 250 km2 –deux fois plus imposant que celui-ci-. Une fissure avait été constatée dès 2011 mais il aura fallu attendre les 16 et 17 juillet pour que la fracture arrive.

La fonte du glacier semble d’ailleurs s’accélérer selon les experts. Eric Rignot, de la Nasa, confesse que « ce n’est pas une catastrophe, mais c’est un événement important ». Pour Andreas Muenchow, de l’université du Delaware, le phénomène doit être pris très au sérieux : « C’est dramatique. C’est inquiétant. Nous avons analysé les données disponibles pour les cent cinquante dernières années, et nous réalisons que nous assistons aujourd’hui à des changements que nous n’avions jamais vus auparavant ». Et encore l’océanographe Andreas Muenchow explique que les changements les plus importants demeurent invisibles puisque c’est à 600 mètres sous le niveau de la mer que l’iceberg se désagrège le plus.

Il n’y a pas d’inquiétude à avoir sur le niveau des mers qui ne va pas subitement augmenter puisque la glace flottait déjà avant de se détacher du glacier. Elle pourrait néanmoins occasionner des problèmes de navigation. La surveillance de cet nouvel îlot sera donc de mise tout comme celle du glacier qui inquiète toujours plus les experts qui y voient là un signe tangible du réchauffement climatique. Amoureux du pastis, vous voilà rassurez ! Les glaçons sont en route…